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La Gestion des Milieux Aquatiques

Pourquoi gérer les milieux aquatiques ?

La bonne gestion des milieux aquatique est essentielle pour conserver les services rendus par nos milieux naturels. On observe depuis des décennies une dégradation importante de la qualité des milieux, influençant directement la qualité de notre eau et la quantité disponible. Les milieux aquatiques au sens large assurent notamment le rôle :

  • D’épuration des eaux. Les zones humides, les ripisylves, les noues… sont autant de milieux disposant d’un grand pouvoir épurateur,
  • De « hotspot » de biodiversité : l’ensemble des milieux humides constitue une réserve de biodiversité extraordinaire,
  • De zone tampon. Face aux inondations, ces milieux permettent d’assurer les écoulements d’une part, mais également de stocker une partie des eaux, favorisant la recharge des aquifères et réduisant l’ampleur du phénomène.


Ainsi, les milieux aquatiques constituent l’un des supports de la préservation de ce bien si précieux. Dans ce contexte, le rôle de la collectivité exerçant la compétence Gestion des Milieux Aquatiques, est d’atteindre les objectifs de qualité des eaux et des milieux, notamment fixés par la Directive Cadre européenne sur l’Eau de 2000.

À quelle échelle ?

Pour ce faire, le SDDEA travaille à plusieurs échelles du territoire :

  • La gestion et l’aménagement des bassins versants. Le bassin versant correspond à l’ensemble de l’air géographique drainé par une rivière. Il s’agit ainsi d’améliorer la gestion de l’eau, dès lors qu’elle touche le sol par l’aménagement de mares, de haies…
  • La gestion du lit majeur. Le lit majeur est défini par l’ensemble des surfaces inondées lors des inondations. Ce lit majeur se compose de zones humides, d’annexes hydrauliques, de forêts alluviales… Tous ces milieux doivent être préservés afin de limiter les impacts liés à l’urbanisation d’une part, mais également pour qu’ils puissent remplir pleinement leurs rôles d’épuration, de « hotspot » de biodiversité et de zone tampon,
  • Le lit mineur des cours d’eau qui correspond à l’espace occupé par le cours d’eau la majeure partie de l’année. Cet espace qui constitue le cœur de la rivière est très dynamique et évolue en permanence. Il est essentiel de conserver au maximum son fonctionnement naturel pour qu’il puisse accueillir l’ensemble des espèces qui y vivent.

Comment ?

Lorsque l’on travaille sur des milieux naturels on va, par définition, intervenir dans le fonctionnement d’un écosystème. Dans ce cadre, il est essentiel de prendre en compte l’ensemble des espèces, les interactions entre ces différentes espèces et surtout, les interactions que ces espèces ont avec le milieu accueillant ce cortège, le biotope. Avant chaque intervention, il est donc nécessaire de réaliser un diagnostic pour comprendre comment fonctionne le milieu. On note notamment les diagnostics hydromorphologiques (étude des formes des cours d’eau), les diagnostics phytosociologiques (études des cortèges des plantes) …

On utilise également des indicateurs biologiques (inventaires des invertébrés aquatiques par exemple), qui permette de définir la qualité d’un milieu. Le gestionnaire de ces milieux doit également prendre en compte l’ensemble des usages.

À partir des résultats de cette phase de la compréhension des phénomènes, différents types de gestion peuvent être proposés :

  • La restauration, qui vise à améliorer le fonctionnement du milieu

Travaux de restauration du ru de Vérien en vue de la reprise des anciens méandres.

  • La non-intervention ou la protection, pour préserver les fonctionnements naturels
  • La renaturation qui, plus ambitieuse que la restauration, vise à retourner à un état naturel du milieu.
  • L’entretien, pour conserver un milieu dans un état souhaité
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Exemple d’intervention sur un embâcle mettant en jeu la stabilité du pont – Payns

Pour mener à bien l’ensemble des missions de gestion des milieux aquatiques, le SDDEA assure donc la réalisation de travaux, en interne ou par des entreprises, la conduite de projets de restauration et d’aménagement, mais également l’animation du territoire pour favoriser l’émergence de projets ou sensibiliser aux bonnes pratiques. Ce dernier volet est primordial puisque l’ensemble des acteurs, tels que les propriétaires, les collectivités, les associations de pêches et autres, sont également en mesure de mener des opérations d’entretien ou de restauration des milieux.