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lutte anti-vectorielle

Depuis le 1er janvier 2020, en application de l’article R. 3114-11, les Agences Régionales de Santé (ARS) sont en charge de l’ensemble des missions de surveillance et de lutte contre les moustiques vecteurs. La réalisation de ces mesures peut être déléguée à un organisme public ou de droit privé habilité au préalable par les Agences Régionales de Santé. Ces nouvelles missions s’ajoutent aux missions de démoustication dîtes de « confort » notamment par des complémentarités saisonnière et technique dans la surveillance et la lutte contre les moustiques.

Fin 2019, le SDDEA, soutenu par ses élus, a obtenu l’habilitation permettant de répondre à la consultation de l’ARS Grand-Est pour devenir titulaire des missions de lutte anti-vectorielle. En avril 2020, le SDDEA est devenu titulaire du marché de lutte anti-vectorielle sur le département de l’Aube,  entrainant ainsi la création d’un service structuré de démoustication. Cette nouvelle organisation interne a été opérationnelle dès l’obtention du marché, ce qui a permis d’identifier le premier moustique tigre du département en septembre 2020.

Notion de « lutte anti-vectorielle » (LAV)

Dans un monde en constant changement, les écosystèmes qui hébergent hommes, animaux, agents pathogènes et vecteurs évoluent. Ces changements, inévitables et difficilement prévisibles, entrainent un accroissement généralisé et global et du risque sanitaire, notamment par l’apparition de maladies émergentes dans des territoires nouveaux.

En droit international, les principales mesures prises en termes de « lutte anti-vectorielle » sont extraites du Règlement Sanitaire International (RSI, 2005). Il s’agit d’un outil juridique adopté par l’ensemble des pays de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) permettant de limiter l’expansion vers le nord de tous vecteurs (insectes…) potentiellement infectés.

La lutte contre les moustiques vecteurs

Responsables en grande partie de ces problématiques, les moustiques apparaissent aujourd’hui comme la plus importante des menaces pour l’être humain et constituent le premier groupe d’insectes vecteurs d’intérêts médical et vétérinaire. L’augmentation du risque sanitaire dans le monde s’explique essentiellement sous les effets cumulés du réchauffement climatique, de l’urbanisation et des échanges internationaux, permettant l’introduction de cas humain de pathologies sur des territoires indemnes et l’acclimatation des principaux vecteurs (Aedes albopictus, Aedes japonicus, Aedes aegypti) plus au nord de leurs aires de répartition.

Le moustique tigre

L’un des principaux vecteurs d’arbovirus en Europe, Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre » a trouvé au sein de nombreux territoires des conditions favorables à son développement.

De petite taille, ses caractéristiques morphologiques lui ont valu d’être communément nommé « moustique tigre ». Cette appellation est bien évidement liées à son annulation régulière des pattes, recouvrant la base de chacune de ses articulations (du fémur au dernier tarse), ainsi que sa ligne longitudinale au niveau du thorax.

La lutte anti-vectorielle en France métropolitaine

En France, la lutte anti-vectorielle s’est structurée depuis 2006 et l’épidémie de chikungunya qui a touché l’Ile de la Réunion. Dans un but de prévenir l’introduction et la diffusion du virus du chikungunya elle repose, en France métropolitaine, sur la déclaration obligatoire (DO) par des professionnels de santé aux autorités sanitaires (ARS) des cas confirmés de pathologies transmises par les moustiques. Suite à cela, l’ARS est en charge de mesurer le risque sanitaire et sa gestion le cas échéant.