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La modélisation hydraulique de la Seine et de ses affluents a démarré dans les airs et sur terre

Le SDDEA porte actuellement, dans le cadre du PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations) de Troyes et du bassin de la Seine supérieure, une étude de modélisation hydraulique sur la Seine et ses affluents.

Pourquoi réaliser une modélisation hydraulique ?

L’objectif de cette dernière est d’acquérir des connaissances sur les crues sur notre territoire ; où démarrent les premiers débordements, quelles zones sont inondées pour tel type de crues… Ainsi les différentes zones de dysfonctionnement hydrauliques seront identifiées ce qui nous permettra de définir les aménagements à réaliser en priorité pour améliorer la prévention des inondations. Certaines zones qui ont d’ores et déjà été identifiées comme étant problématiques feront ainsi l’objet d’avant-projets d’aménagement à l’issue de l’étude. Cependant pour la majorité du territoire des discussions seront engagées avec les communautés de communes sur la base des résultats obtenus afin d’échanger sur les ambitions et les stratégies d’aménagements qui pourront être mises en place.

L’ensemble des connaissances acquises seront par la suite partagées avec les différents acteurs de la gestion de crise tels que la Direction Départementale des Territoires, la Préfecture, le SDIS, les gestionnaires de réseaux etc.

Quel est le périmètre de cette étude ?

L’étude couvre le linéaire de la Seine depuis la limite départementale avec la Côte d’Or, jusqu’à la confluence avec l’Aube. Un tronçon de Troyes est exclu de cette étude, car Troyes Champagne Métropole a déjà réalisé une étude similaire il y a quelques années. Certains affluents principaux sont également inclus dans l’étude, comme l’Ource, la Laignes et l’Hozain.

Dans le cadre du PAPI, une étude similaire est menée en Côte d’Or par l’EPAGE Sequana, ce qui permettra une analyse de l’ensemble du bassin de la Seine supérieure.

Comment construire un modèle hydraulique ?

Cette étude passe par la construction d’un modèle hydraulique, une « maquette » numérique de la zone d’étude.  Cet outil permet ensuite de simuler les crues de différentes périodes de retour et de tester les effets des aménagements envisagés.

Pour établir un modèle hydraulique il faut disposer à la fois de données topographiques et bathymétriques nécessaires pour représenter finement le terrain et disposer in fine d’un modèle représentatif de la réalité.

Dans le cadre de la construction de ce modèle nous avons la chance de bénéficier de données préexistantes, établies notamment à la suite d’études menées par la Direction Départementale des Territoires dans le cadre de la définition des PPRi. Néanmoins certains affluents n’étant pas concernés par ces derniers, comme l’Ource et la Laignes ils doivent faire l’objet de levés topographiques.

Le prestataire topographique compile ensuite l’ensemble des données pour construire le modèle de terrain et affine la maquette en gommant la cime des arbres et les autres points qui ne correspondent pas au sol. Le bureau d’étude hydraulique utilise par la suite cette maquette de terrain pour construire le modèle hydraulique, y ajoutant notamment les caractéristiques des différents ouvrages (ponts, vannages)…

Les levés topographiques sur l’Ource et la Laignes sont réalisés en deux temps ; dans un premier temps, un avion a survolé la zone lundi 29 mars 2021 pour réaliser un levé LIDAR et dans un second temps des levés en rivières sont actuellement réalisés par le prestataire pour compléter ces données aériennes.

L’analyse des données existantes sur la Seine par le bureau d’études a par ailleurs montré la nécessité de densifier les données pour une meilleure qualité des résultats. Un marché est donc en préparation pour réaliser ces levés complémentaires.

Qu’est-ce qu’un levé LIDAR ?

La méthode LIDAR (light detection and ranging) est une méthode de télédétection optique active qui permet d’obtenir un relevé très précis de la zone survolée. Un appareil embarqué envoie des ondes vers le sol et mesure la distance parcourue par ces ondes, afin de le traduire par la suite en altitude. Le laser utilisé s’arrête à la surface de l’eau, des profils en travers relevés à intervalles réguliers sur le terrain sont donc nécessaires pour compléter le modèle.

Pour effectuer un survol il a fallu attendre que les rivières aient retrouvé un niveau normal pour pouvoir distinguer les berges plus facilement. L’ensemble des éléments du paysage (arbres, végétation) stoppant le laser impulsionnel il a également fallu attendre la fin de l’hiver pour que la zone boisée soit suffisamment dégagée.

LIDAR

Quand les résultats seront connus ?

Les résultats de cette étude sont attendus pour septembre 2022. Cette échéance correspond à la mi-parcours du PAPI où le catalogue d’actions sera défini pour la deuxième moitié du programme. Les projets d’aménagements les plus avancés pourront être inscrits en travaux dans ces actions, et bénéficier des financements de l’Etat.  Cette inscription dans le cadre d’un PAPI est essentielle, car le domaine de la prévention des inondations est très peu subventionné par ailleurs.

Cette étude est subventionnée à hauteur de 80% par l’Etat, l’Agence de l’Eau Seine Normandie et la région Grand Est.

 

Pour en savoir plus...

Posted in Bassin de la Seine Supérieure, Bassins, Compétences, GeMAPI, PAPI