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Surveillance du moustique tigre : une émission pour tout savoir

Il est très résistant, se reproduit très vite et pourrait répandre des virus : le moustique tigre est au cœur d’une émission sur Troyes-Aube Radio.​

pièges pondoirs installés dans l’Aube
en 2020
pièges pondoirs seront installés
en 2021
signalements de moustiques suspects

Les services du SDDEA mobilisés pour surveiller le moustique tigre de mai à octobre

Lundi 17 mai dans le studio de Troyes-Aube Radio, le portrait-robot du moustique tigre était au menu d’un numéro d’ARS Le mag, consacrée à l’envahisseur ailé. Les intervenants de l’ARS Grand-Est et du SDDEA se sont toutefois voulus rassurants. En effet, l’insecte est sous haute surveillance. Cette émission réalisée en partenariat avec le SDDEA et l’ARS Grand-Est est disponible à l’écoute en podcast.

Lucile Gaillard, directrice générale adjointe gestion des milieux aquatiques et prévention patrimoine au SDDEA, a rappelé, au micro de Thomas Pasquier, que l’une des missions du Syndicat est la démoustication. Celle-ci vise « la maîtrise des populations » de moustiques, et non pas leur éradication.

Cela passe par une surveillance du moustique tigre de mai à octobre, en milieu urbain et sur les zones de forte fréquentation touristique. Pour les moustiques communs de nos vallées, la surveillance commence en novembre et s’intensifie en février et mars, pour déclencher les traitements avant les premières éclosions sur les secteurs inondables.

S’attaquer aux larves

Pour détecter la présence du moustique tigre, les agents du SDDEA posent des « pièges-pondoirs » : ces seaux remplis d’un fond d’eau et d’éléments en polystyrène permettent de piéger les œufs des moustiques qui viennent y pondre. On peut ainsi savoir très tôt quelles espèces sont présentes en divers points critiques du département, pour s’attaquer ensuite aux larves.

 

Le SDDEA intervient aussi en amont de la démoustication. En mettant une plateforme nationale au service du grand public, l’ARS obtient des signalements et ceux qui concernent l’Aube sont transmis pour analyse au SDDEA. Toute personne qui observerait le moustique tigre dans son environnement peut ainsi se rendre sur le portail de signalement du moustique tigre. Et chacun peut aussi agir contre sa prolifération en évitant la multiplication des points d’eau stagnantes dans son jardin, en vidant notamment tout récipient qui se remplirait avec la pluie.

Propagation de virus

Si plusieurs espèces de moustiques cohabitent dans notre département, le moustique tigre est le plus étroitement surveillé car sa piqûre peut propager des virus auparavant absents de nos régions tempérées, comme la dengue ou le chikungunya.

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observations de moustiques tigre avérées

Sandrine Piroué, déléguée territoriale de l’ARS Grand-Est dans l’Aube, a rappelé que le risque d’épidémie n’est pas exclu. « On a observé des cas isolés dans le sud de la France. Soit les patients avaient été piqués en voyage, soit le moustique avait voyagé avec le virus dans des bagages ou un conteneur… », a-t-elle expliqué. « Arrivé en France, les malades ont pu se faire piquer par un moustique, ou le moustique infecté a pu piquer d’autres personnes. » Propageant ainsi le virus.

Or le moustique tigre est vorace, il pique beaucoup, et peut ainsi propager une maladie rapidement. Toutefois l’insecte a besoin d’eau et de chaleur pour vivre et se reproduire, et il ne survit pas à nos hivers.

Posted in Compétences, Démoustication