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Deuxième Observatoire de l’Eau : dialogue et pistes d’action

La deuxième édition de l’Observatoire de l’Eau a rempli ses objectifs en réunissant nombre d’acteurs de l’eau, du département et au-delà. Avec 372 participants sur l’ensemble de la journée, la mobilisation s’est confirmée par rapport à l’édition 2021.

Nicolas Juillet, Président du SDDEA et sa Régie, l’a souligné face aux élus du SDDEA et de sa Régie le 15 décembre 2022, lors du dernier du BS/CA de l’année : « L’Observatoire de l’Eau a été un grand succès. On a eu beaucoup de monde dès le matin dans les divers groupes de travail, avec beaucoup d’idées qui ressortent. Nous allons d’ailleurs traduire certains éléments dans le projet de budget, notamment sur l’animation et la communication. » Désormais, « il va falloir que nous réfléchissions très sérieusement à l’avenir de cet observatoire. On voit que c’est un besoin, ça permet de discuter, de présenter toutes les phases du cycle de l’eau et la stratégie d’adaptation au changement climatique, donc c’est important. Nous avons peut-être d’autres partenaires à mettre autour de la table aussi. »

Une journée entière

Cet organe partenarial de la Stratégie 2100, portée par le SDDEA et sa Régie, va donc poursuivre son travail dans la même optique : « Le Département, la Région, nous ont clairement demandés de continuer dans ce schéma, pour qu’on ait au moins un endroit où discuter globalement de l’eau dans notre département. C’est un élément qui est ressorti très fortement. Madame la préfète nous a aussi indiqué que c’était important », insiste M. Juillet.

L’édition 2022 s’est déroulée sur une journée entière, le 17 novembre, au Centre de Congrès de l’Aube, à Troyes, avec 3 ateliers de travail thématiques dès le matin (200 participants) et 4 autres parcours l’après-midi (219 participants). Deux assemblées plénières, permettant de mettre en commun les connaissances actuelles sur l’eau, le climat et nos territoires, ont ponctué la journée, à la mi-journée et le soir. La plénière principale, clôturant l’Observatoire, a réuni 226 participants. De nombreuses personnalités y ont participé : Cécile Dindar, Préfète de l’Aube, Franck Leroy, 1er Vice-Président du Conseil Régional du Grand Est, Philippe Pichery, Président du Conseil Départemental de l’Aube et François Baroin, Président des Maires de l’Aube, de Troyes Champagne Métropole et Maire de Troyes.

Participation des jeunes

L’Observatoire de l’Eau a aussi associé les plus jeunes cette année, avec la participation de 51 élèves éco-délégués de collèges et lycées de l’agglomération troyenne, réunis autour des Fresques du climat et de l’eau. Il s’agit d’ateliers scientifiques et ludiques réalisés à partir de jeu de cartes, liées les unes aux autres. Elles permettent d’apprendre et de comprendre les causes, conséquences et enjeux liés au changement climatique et à l’évolution de la ressource en eau.

Une vingtaine d’étudiants en BTSA GEMEAU, venus de Sainte-Maure, ont également participé à cet événement, en apportant leur soutien aux équipes du SDDEA et sa Régie, mobilisées sur l’accueil et l’organisation tout au long de la journée.

« Le climat convivial permet la discussion »

Cet événement a aussi permis à François Guillotte, auteur et photographe, de présenter son exposition La Seine vagabonde, de la source à l’estuaire. Ce passionné de la Seine a suivi en vélo l’épopée d’Arthur Germain, ce jeune athlète qui a descendu durant l’été 2022 tout le fleuve à la nage, en le prenant en photo. L’exposition restitue ce parcours en mettant le fleuve en vedette.

« Le parcours n°4, sur l’anticipation des conflits d’usages de l’eau, avec le débat autour d’un film documentaire, a montré à lui seul que la démarche de l’Observatoire de l’Eau fonctionne : on peut mettre des acteurs différents autour d’une table et même si les points de vue diffèrent, le climat convivial permet la discussion. Or c’est l’une des raisons d’être de cet Observatoire », se félicite Marie-Caroline Tiffay, chargée de mission Stratégie 2100, responsable de l’Observatoire de l’Eau.

« L’objectif de cette deuxième édition était de ne pas répéter la première ! », souligne pour sa part Marin Schaffner, ethnologue et auteur, grand témoin lors des deux éditions de l’Observatoire. « Nous avons donc décliné des sujets lancés en 2021 et ancrés dans la problématique locale. Les participants ont joué le jeu. Je pense par exemple au scénario d’anticipation du risque sécheresse et à la réflexion sur les conflits d’usage ». Avec un thème récurrent : « La question de la mutualisation est beaucoup revenue dans tous les ateliers. Il va falloir que ce soit suivi d’effets : concrètement en 2023, que va-t-on faire ? Quelles actions va-t-on mettre en place sur le territoire pour dire lors du troisième Observatoire : “Voilà ce qu’on a fait”, au niveau multipartite ? ».

Urgence climatique réelle

Or l’urgence est réelle. Les séances plénières ont permis de faire le point notamment sur les alertes climatiques qui se multiplient, en cette année particulièrement chaude, et leur impact sur l’eau. L’Aube, quoique très bien pourvue en réserves hydriques, n’est pas à l’abri de crises sur la ressource dans les années et les décennies à venir. La somme très importante de connaissances et d’échanges effectués au cours de cette journée fera l’objet d’une synthèse à disposition des participants et du public, avec l’édition de la deuxième édition des Actes de l’Observatoire de l’eau. La première édition, déjà très riche en enseignements, reste disponible en version papier ou en téléchargement.

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